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Soigneur nourrissant un jeune renard dans la forêt

Les métiers en V : focus sur l’animalier, la vigne et le voyage

Le Code du travail ne fait aucune distinction sur la base de la première lettre d’une profession, mais certaines filières échappent encore aux classifications traditionnelles. Les parcours menant à l’exercice d’un métier animalier, viticole ou lié au voyage relèvent souvent de trajectoires atypiques, marquées par une succession de formations spécifiques et de réglementations sectorielles.

En 2023, le secteur de la vigne a enregistré une hausse de 12 % des offres d’emploi, alors que la demande pour les métiers animaliers reste supérieure à l’offre depuis cinq ans. Les agences de voyage, de leur côté, opèrent sous un régime d’encadrement administratif renforcé depuis 2015.

Pourquoi les métiers en V intriguent et attirent aujourd’hui

Impossible de réduire les métiers en V à une simple lettre de l’alphabet. Ces professions fascinent par leur capacité à s’affranchir des frontières classiques, à tisser des ponts entre tradition et innovation, entre geste ancien et engagement contemporain. La liste des métiers en V s’étire du secteur animalier à la vigne, du laboratoire de recherche à l’atelier d’artisan, du commerce à la valorisation des déchets. Cette diversité nourrit la curiosité, pousse à sortir des sentiers battus et attire ceux qui souhaitent donner du sens à leur quotidien professionnel.

Dans ces univers, rien n’est figé : les trajectoires se croisent, les compétences s’enrichissent, les profils se multiplient. Vétérinaire, viticulteur, virologue, vendeur… Un véritable écosystème d’emplois s’articule autour de la maîtrise technique, de la sensibilité au vivant ou à l’environnement, d’une volonté d’agir. En clinique, sur un domaine viticole, dans un laboratoire, un atelier, une agence de voyages, l’industrie ou les services, la palette des débouchés s’élargit. Tout cela attire des candidats en quête d’expérience concrète et d’impact social.

Le secteur animalier, la filière viticole, la sphère scientifique, mais aussi les métiers du réemploi, du patrimoine ou de la création forment un paysage bigarré où chaque vocation trouve son expression. Pour mieux cerner cette richesse, voici des exemples de métiers en V qui illustrent la diversité du terrain :

  • soigneur animalier et chef animalier dans les parcs zoologiques
  • vendangeur ou vigneron sur les exploitations
  • voltigeur dans le spectacle
  • vannier ou verrier d’art dans l’artisanat

Les secteurs métiers en V n’échappent pas aux grandes mutations écologiques et technologiques. Le besoin de sens, le lien à la nature, le soin porté au vivant, la transmission des savoir-faire ou l’envie d’explorer le monde nourrissent l’intérêt pour ces professions. Les métiers en V apparaissent comme des refuges pour celles et ceux qui souhaitent mêler action, responsabilité et créativité.

Animalier, vigne, voyage : des univers professionnels qui font rêver

Les métiers en V se distinguent par l’alliance du terrain et de l’expertise, portée par une dose de passion. Du côté du secteur animalier, l’engagement se vit chaque jour. Soigneur animalier, vétérinaire, chef animalier, animateur pédagogique, éthologue, zoologiste : tous partagent une proximité réelle avec le vivant. Ces professionnels œuvrent dans des cliniques vétérinaires, des laboratoires, des ONG, des réserves naturelles. L’observation, la maîtrise de gestes précis, mais aussi l’aptitude à transmettre ces connaissances deviennent vite incontournables.

La vigne raconte une autre histoire, rythmée par la terre et les saisons. Viticulteur, vigneron, vendangeur plongent dans un univers où la nature impose sa cadence. Les opportunités s’ouvrent sur les domaines, chez les négociants, dans les coopératives ou l’œnotourisme. Le soin des vignes, la vinification, la commercialisation exigent de combiner agronomie, gestion, connaissances mécaniques et art de la dégustation.

Le voyage, lui, déplie la carte des possibles. Vidéaste, photographe animalier, accompagnateur itinérant : ces métiers en V marient mobilité, créativité et capacité d’adaptation. Agences, associations, indépendants : les formats évoluent au gré des missions et des collaborations.

Voici pour chaque secteur quelques repères distinctifs :

  • secteur animalier : contact direct avec la faune, transmission, responsabilité éthique
  • vigne : ancrage local, saisonnalité, gestes traditionnels
  • voyage : ouverture, innovation, narration du réel

Ce qui séduit ? La variété, la possibilité de s’engager dans une démarche porteuse de sens, à la croisée des savoir-faire et de l’engagement.

Quels parcours pour accéder à ces métiers en V emblématiques ?

Du secteur animalier à la vigne, du voyage à la création, chaque métier en V dessine ses propres chemins d’accès. Devenir vétérinaire, c’est accepter l’exigence d’une formation longue, validée par un concours difficile et plusieurs années d’études supérieures. À l’opposé, le soigneur animalier privilégie l’apprentissage pratique, la multiplication des stages et une immersion rapide dès la sortie du lycée.

Pour la vigne, le parcours passe souvent par un CAP ou un BTS viticulture-œnologie. Ces diplômes techniques ouvrent la porte aux exploitations, coopératives et domaines. Maîtriser les gestes, comprendre le terroir, savoir gérer et commercer, autant de compétences à acquérir pour évoluer dans la filière.

Dans le secteur du voyage ou de la création visuelle, le vidéaste ou le photographe animalier s’oriente vers une école d’audiovisuel ou une formation spécialisée. Certains choisissent d’apprendre sur le terrain, mais un diplôme reconnu facilite l’entrée en agence ou l’accès aux missions en freelance.

Voici les parcours de formation les plus fréquents, selon les domaines :

  • Master ou doctorat pour virologue, éthologue, volcanologue, zoologiste
  • CAP métiers d’art ou BTS pour verrier d’art, vitrailliste, vannier
  • Formation en animation pour les animateurs pédagogiques, souvent complétée par une expérience terrain auprès du public et de la nature

Les reconversions ne sont pas rares. Formations courtes, stages immersifs, promotion interne ou engagement associatif permettent de changer de cap sans tout reprendre à zéro. Les métiers en V savent accueillir les autodidactes, valorisent l’expérience, l’agilité et la soif d’apprendre.

Vigneron inspectant des raisins mûrs au lever du soleil

Des témoignages et conseils pour s’orienter vers une passion

Au fil des échanges avec les professionnels, une conviction se dégage : l’attirance pour les métiers en V vient d’une passion profonde, d’un besoin d’utilité tangible et de connexion au vivant. Claire, vétérinaire depuis dix ans, souligne l’importance de cultiver de vraies compétences pratiques : « La théorie ne suffit jamais. L’expérience du terrain forge le geste, l’attention au vivant affine la perception. » Son métier réclame une éthique professionnelle solide, face aux choix quotidiens en clinique ou en laboratoire.

Jean, viticulteur, évoque un quotidien rythmé par les aléas du climat. « Privilégiez des pratiques durables. La vigne, c’est un engagement qui se mesure en décennies. » Il conseille de multiplier les immersions, d’observer les gestes des aînés et d’intégrer peu à peu les nouveaux défis écologiques. Dans ce secteur, avoir plusieurs cordes à son arc et garder le contact humain sont des atouts majeurs.

Dans le monde du voyage et de la création, Anaïs, vidéaste animalière, partage une autre perspective : « La créativité se cultive au quotidien. » Elle invite à se confronter au terrain, à documenter chaque rencontre, chaque instant de lumière. Capturer le réel, mais garder une part de rêve. Tous insistent sur un point : prenez le temps de clarifier votre projet, confrontez-le à la réalité, discutez avec ceux qui exercent déjà ce métier.

Quelques conseils reviennent régulièrement pour s’orienter vers ces secteurs :

  • Affûtez vos compétences pratiques par l’immersion
  • Adoptez une éthique professionnelle affirmée, peu importe le domaine
  • Intégrez des pratiques durables et restez attentif aux évolutions de la profession

Qu’on parte du laboratoire, du vignoble ou des routes du monde, ces métiers exigent de la ténacité, une soif de se réinventer, et la volonté de s’ancrer dans le réel. Ceux qui franchissent le pas inventent chaque jour leur propre aventure.